Nouveau Éviter le navigateur Firefox pour de meilleurs résultats

Inspiré de l’Europe médiévale et de l’Orient ancien, le répertoire du groupe Skarazula propose des pièces entraînantes aux sonorités d’hier, vues par des musiciens d’aujourd’hui.

Depuis déjà plusieurs années, les musiciens de Skarazula cultivent un intérêt pour la musique ancienne et poursuivent leurs recherches afin de découvrir le monde riche et fascinant de la musique médiévale. Skarazula a plus d’un instrument dans son sac. Ces instruments aux noms exotiques, la plupart confectionnés par le groupe, confèrent une grande richesse à leur musique. Qu’il s’agisse d’interpréter leurs propres compositions ou de revisiter des pièces traditionnelles, les musiciens de Skarazula y mettent la même passion et le même talent.

La démarche unique du groupe s’inspire des diverses façons qu’ont aujourd’hui les musiciens d’aborder la musique ancienne. Il s’agit de s’inspirer de ce qu’on a découvert sur ce répertoire sans tomber dans la reconstitution historique. Le résultat est à la fois moderne et fidèle à l’esprit médiéval.
Puisé à la source des traditions musicales du monde, le répertoire choisi, outre les compositions du groupe, provient d’une période qui se situe entre le XIIe et le XVIe siècle et qui touche l’Europe et le Proche-Orient. Ayant approfondi la science musicale orientale, François Rainville, par ses compositions, apporte une couleur authentique au répertoire de Skarazula. 

Les inspirations diverses des musiciens se traduisent en une musique métissée aux multiples variations, et ce, tant sur le plan des arrangements que des techniques utilisées. Les modes et l’harmonie de l’ère médiévale sont respectés, mais Skarazula se détache d’une approche puriste et s’accorde une grande liberté en utilisant certains instruments qui étaient probablement inconnus des Européens.
Défiler vers la droite

Cistre

Instrument à cordes métalliques pincées et à fond plat, le cistre est utilisé en Europe depuis le XIIIè siècle. Son nom vient du grec khitara et son manche long et étroit en fait un proche parent du saz turque et du bouzouki grec ainsi que de la guitare mauresque. Les cordes peuvent être doublées ou triplées ce qui lui confère une sonorité profonde.


Luthier : François Rainville

Mandore

La mandore, un instrument à cordes doubles pincées, est apparue dans le sud de l’Europe vers le IXè siècle. Dotée de cordes de boyaux et plus petite que le cistre, elle est l’ancêtre directe de la mandoline italienne qui lui ressemble beaucoup.


Luthier : François Rainville

Vièle à archet

Ancêtre des vièles, violes et violons, la vièle médiévale vient du rebec (VIIIè siècle), le premier instrument à cordes frottées de l’occident, lui-même issue du rebab des Perses (dont le cordes étaient faites de crins de cheval). Un instrument nommé ravanastron, ayant appartenu à un souverain indien à l'époque védique, pourrait être le lien avec les prétendus inventeurs des instruments à archets: les Chinois de l’antiquité.


Luthier : François Rainville

Oud

Instrument piriforme à manche court dépourvu de frettes, l'oud est l'instrument prévilégié du monde arabe qui le nomme Amir Altarab, i.e.: prince des enchantements. L'oud fut introduit en Europe vers le début du VIIIè siècle lors de la conquête de l'Espagne par les Maures et c'est pendant les croisades qu'il fut diffusé dans toute l'Europe. C'est d'ailleurs la francisation de l'arabe al'ud (morceau de bois) qui à donné le nom de luth à l'instrument européen qui fit son apparition vers le milieu du Moyen Âge et qui est directement inspiré de l'oud. Des fouilles dans la tombe de la reine Néfertiti ont révélé un ancêtre probable de l'instrument; un luth que l'on nomme nefer datant du XIVèsiècle avant J.-C. ayant une forme similaire. Le barbat perse, qui est sculpté dans une pièce de bois, possède la forme caractéristique de l'oud dans une version plus petite et serait aussi un ancêtre probable. Les cinq cordes doublées sont pincées à l'aide d'un plectre de forme allongée traditionnellement en corne de buffle, en plume d'aigle ou, de nos jours, en plastique, que les Turcs nomment mızrap et que les Arabes nomment risha (plume en arabe). Une sixième corde simple (bamteli en turc) peut être ajoutée et les ouds modernes possèdent parfois jusqu'à huit cordes.


Luthier: İsmail Hakkı Fencioğlu

Cöğür saz

Cordophone à long manche étroit, cet instrument turc tire son origine du tambur iranien (880 av. J.-C.). Il est l'instrument de prédilection de l'aşik turc (prononcer achik), sorte de barde poète, musicien, compositeur et chanteur. Il existe plusieurs types de saz, de la petite cura (prononcer djoura) jusqu'au grand divan, le plus commun étant le bağlama (prononcer baalama). Celui joué par François Rainville est un cöğür saz (prononcer djeu-ur). En Turquie, chaque région possède son accordage spécifique. Le saz est l'instrument le plus utilisé en musique folklorique et populaire dans le monde turc.


Luthier : İsmail Hakkı Fencioğlu

Psaltérion

Instrument constitué d’une caisse de résonance rectangulaire triangulaire ou trapézoïdale sur laquelle sont tendues un nombre variable de cordes qui sont frappées avec des marteaux, pincées avec les doigts ou un plectre ou, à partir du XVIIe siècle, parfois frottées avec un archet. 


En Europe médiévale on se servait du psaltérion pour donner le ton ou doubler le cantus des chants grégoriens. Cet instrument possède un ancêtre commun avec la trompette marine : le monocorde qui nous vient de Grecs (vers le Xè siècle). Son nom dérive de psaume (du grec psalmos: air joué sur le psaltérion); le chant lithurgique des juifs qui fut adopté par les chrétiens, et il constitue, aujourd'hui, une appellation générique pour la famille des cithares sur table, du canon médiéval aux diverses formes de cymbalum, qânûn et tympanon. Dans le deuxième quart du XIIè siècle, il apparaît dans le contexte iconographique de l'enseignement musical. Les textes du XIIIè siècle le nomment canon qui signifie la mesure (kanon) en grec, confirmant son usage didactique. Il est à noter que le santoor indien, son lointain ancêtre, daterait d’environ 1500 ans avant notre ère.


Luthier : Steve Grenier en collaboration avec François Rainville

Psaltérion à bourdon

Instrument constitué d’une caisse de résonance rectangulaire longue et étroite  sur laquelle sont tendues un nombre variable de cordes qui sont frappées avec des marteaux ou pincées avec les doigts ou un plectre.  Depuis le Moyen-Âge on se sert du psaltérion pour jouer un bourdon qui accompagne le chant ou la flûte à trois trous dans plusieurs régions du sud de l'Europe. Toutes les cordes sont donc accordées pour jouer une ou deux notes, souvent à la quinte. Il a plusieurs noms dont tambour à cordes, tun tun et tambour de Béarn (instrument qui a servit d'inspiration à la conception de celui de Skarazula). Il est encore utilisé aujourd'hui pour accompagner les chants folklorique, particulièrement dans les Pyrénées.


Luthier : Steve Grenier en collaboration avec François Rainville

Événements à venir


YULE

Nous travaillons actuellement sur notre quatrième disque qui bouclera le cycle des saisons.


FRANÇOIS RAINVILLE 
Booking et lutherie
514 277-1931
Cellulaire
438 506-5249

STEVE GRENIER
Booking
450 569-9849

Contactez-nous

Share by: